Pétronille, d’Amélie Nothomb

À la recherche d’une convigne inconnue

Ce n’est pas étonnant qu’Amélie Nothomb écrive une histoire rendant hommage au champagne. Elle en parle souvent dans ses entretiens, et même dans d’autres romans, et, rappelons-le, elle est la représentante du champagne dans le monde.

L’écrivaine est encore la protagoniste de l’histoire racontée. On devrait plutôt dire la co-protagoniste, car elle partage la scène avec Pétronille Fanto, une jeune femme qu’elle rencontre lors d’une dédicace de son dernier roman et pour qui elle a une espèce de coup de foudre intellectuel. Il faut dire que ce personnage a été inspiré de la romancière Stéphanie Hochet.

C’est le plus beau métier du monde. On ne peut pas espérer qu’il soit facile. Il a l’air facile quand on te regarde. J’ai toujours rêvé d’être écrivain, mais c’est de t’avoir vue qui m’a persuadée d’essayer pour de vrai.

Avec une voix très fraîche et séduisante, Nothomb détaille comment elle a trouvé cette compagne de beuverie, au début un peu hostile, et on voit comment leur amitié se renforce petit à petit et elles font de leur rapport intellectuel un lieu de bonheur. Elles ne partagent que l’amour pour la littérature mais surtout l’amour pour le champagne et la discussion.

L’ivresse ne s’improvise pas. Elle relève de l’art qui exige don et souci. Boire au hasard ne mène nulle part.

Elles ne sont pas toujours ensembles, mais elles partagent des moments très intimes et attachants. On assiste à des épisodes vraiment drôles, comme celui du week-end en montagne, où elles cohabitent dans une chambre pleine d’acariens qui fait rager Petronille et où elles partagent l’expérience de faire du ski «autrement» dans une station d’Acariaz. L’épisode de la rencontre avec Vivianne Westwood, personnage excentrique et pervers, permet à Amélie de se rendre à Londres, ville qu’elle n’a jamais eu l’occasion de visiter.

La fin est très amusante et vive, avec une touche de perversité et de surréalisme aussi. Malgré les événements racontés, cette fin nous laisse un bon souvenir, comme le goût pétillant d’un bon champagne. Nous fermons le livre avec un grand sourire, satisfaits et reconnaissants de l’hommage, qu’encore une fois, Amélie Nothomb à rendu à la capacité de fictionner.

À lire absolument! Tchin tchin!

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